[une reprise. l’original a été publié le 15 août 2007]
J’ai habité à Ottawa quelques années. Je rôdais souvent autour de la petite bibliothèque municipale sur Rideau. Toujours à l’affût de nouveaux et d’anciens disques compacts pour alimenter mes émission à la radio CHUO. Une bonne journée, je suis tombé sur l’album Anasilya de Ti Paris. Quelle surprise et combien d’heures d’écoutes successives m’ont procuré ce disque.
La petite bibliothèque sur la rue Rideau y est toujours, mais le cd de Ti Paris a disparu. Égaré, volé, vendu, n’en sais rien. J’en avais fait une copie cassette avant de la ramener. Depuis, je tente infructueusement de me l’acheter, mais sans succès. Discontinué. Le distributeur ne distribue pas. Revenez dans six semaines. Etc.
Le livret accompagnant le disque résumait la vie de Ti Paris comme celle d’un ménestrel moderne. Il voyageait d’un village à l’autre en Haïti et dans les îles voisines. Chanteur, troubadour, nomade, Ti Paris a enregistré – heureusement pour nous – une quinzaines de chansons. Deux albums sont parus: Anasylia et Ti Paris et sa guitare en 1970.
Sur internet, j’ai déniché ces quelques renseignements sur Ti Paris, tel que proposés par Eddy Garnier:
1933 : Ti Paris (Achile Paris)
Naissance de Ti Paris à Jacmel Haïti. De son nom Achile Paris, c’est à l’âge de 17 ans, en 1950, qu’il va abandonné le toît familial pour se rendre à Port-au-prince simplement avec sa guitare et sa voix faussement rauque. Là, il mènera la vie de bohème, la vie de troubadour, de buveur invétéré. Il fera du Portail Léogane, son port d’attache.
Également, ces renseignements tirés du Ikaly.com:
Né à Jacmel en 1933, Achille Ti Paris a marqué et marque encore d’une empreinte indélébile la musique haitienne. Troubadour, saltimbanque, vagabond et philosophe, ses chansons n’ont jamais cessé de dénoncer les injustices de ce monde. Bien que jouissant d’une grande popularité, il n’a produit qu’un seul album de son vivant. Ses succès ont cependant été repris par les plus grands noms de la chanson haitienne (Beethova Obas, Boulo Valcourt, Coupé Cloué, Ibo Combo, Le jazz des jeunes).
A une époque où l’authenticité de la musique des troubadours revient sur le devant de la scène, l’influence de Ti Paris ne peut aller qu’en grandissant. Infatigable marcheur, la légende veut qu’il soit mort en regagnant Jacmel à pied, sa guitare sous le bras, en 1979.
Un festival en l’honneur de Ti Paris!
Bonne fête de l’Assomption à tout le monde, bonne fête des Acadien.nes. Je fêterai avec Colombiens et Québécois ce soir!
écoutez «Anasilya» et «Manfouben» de Ti Paris. Et, achetez le disque! si vous avez la chance de le trouver…
Manfouben
Comments
Une réponse à “Ti-Paris (tremblements)”
Merci, merci énormément pour ce post.
Je suis un grand amateur de Ti Paris mais ne connais que trop peu sa vie et son oeuvre. Je cherche également les albums de cet artiste mais n’en ai jamais trouvé un seul. Même en Guadeloupe, ou j’ai fouiné infructueusement chez tous les disquaires de Pointe-à-Pitre, du Gosier et de Basse-Terre, les vendeurs ne semblaient même pas le connaître.
Le plus drôle, c’est que j’ai été il y a quelques années à la bibliothèque sur Rideau, mais je n’ai pas eu l’idée d’y chercher du Ti Paris. Si j’avais su que quelques années plus tôt, un de ses albums s’y trouvait…
Pour le moment, j’ai en ma possession un vinyle haïtien où une seule de ses chansons est présente : I Lina. Si jamais vous ne connaissez pas cette chanson, je peux la numériser et vous l’envoyer.
Merci encore pour cet article,
Fred